vendredi 18 décembre 2015

Gemma Galgani - Bernard Gallizia



Infos sur le livre

éditions : Salvator
date de publication : 24-09-2015
pages : 160
prix : 17,50€

Résumé éditeur


Sainte Gemma Galgani (1878-1903), laïque consacrée à Dieu dès son plus jeune âge, est née et morte à Lucques (Toscane), et canonisée par Pie XII le 2 mai 1940. En 1898, Gemma est atteinte d'une maladie mortelle. Depuis ce jour, les grâces surnaturelles abondent chez la jeune femme, à qui son ange gardien est déjà apparu deux ans auparavant, lui demandant de devenir « l'épouse du Roi crucifié ». Gemma consigne ses expériences dans un journal et dans des lettres qu'elle adresse à son confesseur, Mgr Volpi : guérison miraculeuse par l'intercession de Marguerite-Marie Alacoque ; apparitions de saint Gabriel de l'Addolorata, extases, et surtout dialogues fréquents avec son ange gardien et réception des stigmates de la Passion... Biographie écrite à la demande d'une religieuse imprégnée de la spiritualité de saint Paul de la Croix, fondateur de la Congrégation des Passionistes dans laquelle Gemma voulait rentrer, ce livre est dédié à « à tous les anges gardiens ». « Les anges gardiens ont leur demeure au Ciel tout en restant auprès de nous ; ils seront de toute éternité avec nous si, comme Gemma, nous écoutons bien le nôtre pour faire partie des élus du Ciel. Car tout ce que l'ange gardien dit à notre c ur vient de Jésus lui-même. »

Pourquoi ce livre ?

Merci aux éditions Salvator pour l'envoi de ce livre qui m'intriguait beaucoup de par sa période et de par le fait qu'il traitait d'une sainte dont je n'avais jamais entendu parler.

De quoi est-il question ?


En 1878 naît en Italie celle qui deviendra plus tard une sainte, une sainte que Padre Pio priait, dont Jean-Paul II lui-même parla. Pourtant, Gemma Galgani est bien peu connue, son histoire aussi. Une histoire pourtant aussi bouleversante que celle de nombreux saints bien plus connus.

Gemma Galgani naît donc en 1878 en Italie et, très vite, se découvre une passion pour la religion catholique que lui enseigne sa mère. Né au sein d'une famille nombreuse, Gemme se distinguera d'ailleurs très rapidement de ses frères et soeurs par une foi exemplaire et un lien très fort avec la mère, une mère qui tombera rapidement malade et mourra peu de temps après.

Durant sa convalescence, la mère ne cessera de répéter à Gemma qu'elles se retrouveront au ciel et, immédiatement, l'enfant saura qu'elle fera tout pour plaire à ce ciel auquel elle aspire. La confession deviendra son lot quasi quotidien mais sa santé est fragile et Gemma s'entendra dire la parole divine, le Chrsit lui-même la visitera et on parlera de guérison miraculeuse à son égard...

Du côté de la forme...


Vous le savez, les récits de saints sont des récits qui m'intriguent tout particulièrement, moins pour leur caractère religieux que pour leur capacité à nous faire connaître des figures importantes et dignes d'être plus connues et reconnues.

Dès le début de ce récit, j'ai été frappée par la personnalité de Gemma, par sa douceur, sa volonté mais aussi par une espèce de morbidité qui l'entoure. Non seulement elle perdra sa mère très jeune avant de perdre son père quelques années plus tard mais, en plus, Gemma est dès sa plus tendre enfance attirée comme irrépressiblement par la mort. Elle quittera d'ailleurs ce monde âgée de 25 ans.

Sa vie durant, Gemme n'aura de cesse de se rapprocher autant que faire se peut de Dieu et je dois dire que j'ai été assez frappée voire intriguée par une telle volonté chez une toute jeune fille. Mais ce qui m'a surtout frappée chez la sainte, c'est sa relation à la religion, les notes qu'elle écrira au cours de sa courte vie. C'est en effet une relation toute particulière qui unira la jeune fille à la foi et pour cela ce récit mérite d'être lu.

Dans ce texte, Bernard Gallizia raconte donc en toute objectivité quelle fut la vie de Gemma Galgani, la parole de l'auteur n'est donc là que pour servir une biographie, sans jugement des faits. Mais, au cours du texte, le lecteur aura la surprise de découvrir des textes de Gemme elle-même, des textes très forts qui méritent vraiment le déplacement.

Si ce texte ne dit pas grand-chose de l'époque dans laquelle il se déroule (j'aurais aimé en savoir plus sur l'Italie de cette époque à travers ce récit), la biographie de Gemma Galgani révèle beaucoup de l'ambiance très religieuse de l'Italie de l'époque et surtout du pouvoir de la famille. Le lien avec la mère m'a énormément touchée et mérite la plus grande attention.

En conclusion...


Il est des personnes comme Gemma Galgani que nous ne connaissons pas forcément et qui, pourtant, ont d'une certaine manière marqué l'Histoire de l'Eglise à un moment donné. Des personnes qui, au-delà de leur foi méritent d'être connues pour leur personnalité hors du commun. Gemma Galgani en fait partie et si je peux comprendre que ce genre de biographies n'intéresse pas tout le monde, il me semble qu'il s'agit là d'une femme dont l'histoire mérite d'être lue.
Les amateurs de biographies devraient apprécier. Je sais que ce livre n'intéressera peut-être pas beaucoup d'entre vous mais il s'agit d'un texte très vite lu donc si vous avez l'occasion...

2 commentaires:

  1. Une figure que j'ai croisée çà et là, effectivement particulière. Merci d'avoir parlé de ce livre! Dans le registre des saints décédés trop tôt, il y a aussi Pier Giorgio Frassati.

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  2. Pour ma part, ce n'est vraiment pas le style de roman vers lequel je me tournerai...Bien que ton avis soit magnifique !

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