samedi 19 juillet 2014

Les héritiers des ténèbres - Damien Leban


Des femmes sont enlevées les unes après les autres. Leur bourreau, « l’homme à la porcelaine », les séquestre avant de leur faire subir l’innommable. Andrew White, jeune enquêteur succédant à son père assassiné, se retrouve propulsé à la tête de cette enquête qui prend un tour étrange quand les victimes sont découvertes avec des numéros gravés sur la peau. Des tatouages qui, telle la marque des ténèbres, rappellent ceux des camps nazis. Plus effrayant encore, ces crimes ressemblent à une affaire non classée qui s’est déroulée trente ans plus tôt. Andrew White doit tout faire pour arrêter le tueur psychopathe. Il ne se doute pas que leurs destins sont intimement liés… Un bourreau impitoyable, un héritage macabre entre vengeance et oubli.

Elles n'ont rien en commun et pourtant, un homme les enlèvent pour leur faire subir le pire. Toujours la même méthode pour les enlever, toujours les mêmes souffrances qu'elles devront endurer. Lorsque Julia sera enlevée, elle n'aura de cesse de s'enfuir tendis que Andrew White, jeune inspecteur, met tout en oeuvre pour retrouver le responsable de ces horreurs tout en cherchant à comprendre qui était son père, récemment mort.

Je remercie tout d'abord Eric Poupet et les éditions City grâce à qui j'ai pu découvrir ce roman qui, dès que l'ai vu, m'a énormément tentée.

Dès le début du roman, l'auteur nous plonge dans l'horreur la plus total avec une description pour le moins horrible d'une femme aux prises du psychopathe dont le roman fera l'objet. Puis, un homme récupère une jeune femme visiblement traumatisée au bord de la route. Enfin, nous découvrons Julia qui sera la prochaine kidnappée. Ce n'est donc que bien après le début du roman que l'enquête par elle-même débute et ça, je dois dire que c'était assez bien trouvé.

Il est assez surprenant de suivre dans ce roman pas moins de trois histoires en même temps qui, bien sûr, finiront par se regrouper en un tout unique. Contrairement aux habitudes, ce sont les passages "enquête" qui reposent le lecteur tant les passages où nous suivons Julia sont prenants, horribles et angoissants en ce que l'auteur rend parfaitement compte des sentiments de Julia.

Ce que je vais dire là va sans doute paraître aberrant mais dans ce polar, ce n'est pas l'enquête par elle-même que j'ai apprécié mais plutôt les passages où nous suivons ces femmes enfermées qui savent qu'elles mourront, qui ont peur, et qui réagissent toutes de manières différentes face à l'horreur.

Pour le dire en un mot, ce roman est "glauque" : sanglant à souhait, présentant l'horreur physique ainsi que psychologique avec beaucoup de talent et "coinçant" le lecteur dans un univers duquel il se sent prisonnier jusqu'au dénouement qui m'a fait poser pas mal de questions.

Et puis, l'intrigue principale est agrémentée d'une intrigue familiale où l'inspecteur va tenter de comprendre qui était son père, une enquête secondaire qui le ramènera à la première autour de la question du nazisme et des horreurs de la seconde guerre, un autre thème qui m'intéresse tout particulièrement.

En bref, voici un polar que j'ai dévoré et qui m'a passionnée de bout en bout. Je l'ai d'ailleurs lu en à peine deux jours et je me suis régalée.
Les amoureux de polars devraient se régaler avec ce titre à condition d'aimer les description crues susceptibles de désarçonner les âmes sensibles.

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