mercredi 7 octobre 2015

Interview - Nils Barrellon

Nils Barrellon a accepté de se prêter au jeu des questions-réponses pour le blog. Un grand merci à lui.


- Pouvez-vous vous présenter aux lecteurs qui ne vous connaissent pas ?

Nils Barrellon. 40 ans. Marié. Trois enfants, non, trois garçons. Je suis professeur de Sciences Physiques dans un lycée parisien depuis une vingtaine d'années. Après avoir écrit du théâtre, des nouvelles, de mauvais romans de littératures blanches, je me suis mis à l'écriture de polars.


- Pourquoi avoir fait le choix de l'écriture ?

Pour ma part, le choix de l'écriture est venu par la lecture. J'ai beaucoup lu étant plus jeune (moins maintenant que je ne prends plus les transports en commun) et, un jour, je me suis dit que je pouvais peut-être faire aussi bien. J'ai essayé et ai trouvé le temps et l'envie d'aller jusqu'au bout. Bien sûr, mes premiers romans étaient sûrement trop autobiographiques et ont fini dans mes tiroirs. Mais, si c'est en écrivant qu'on devient écrivain, je constate aussi que plus j'écris, plus j'ai envie d'écrire. Donc, je ne m'arrête pas !


- Quels sont les genres dans lesquels vous aimez écrire ?

Le polar. J'aime les codes qui y sont attachés. Un gentil. Un méchant. Une intrigue. Du suspens. La différence entre polar et thriller est si ténue que je mélange les deux. J'ai cependant plus l'impression d'écrire des polars car mon héros est un flic... Ca aide !


- Quels sont les thèmes que vous aimez aborder ?

Tous ceux qui me tiennent à coeur dans la vie : l'injustice, l'écologie, le civisme, le respect. Tout ça avec une bonne dose d'humour. Je ne supporte pas les polars qui se prennent au sérieux. Le polar est un genre mineur de la littérature quoiqu'on en dise (et même si, certains auteurs, sont capables d'écrire de véritables bijoux littéraires qui traverseront sûrement les siècles) et se prête mal au jeu des interprétations savantes et des analyses de texte. D'où l'humour pour relativiser. le lecteur doit passer un bon moment. S'il oublie mon livre après l'avoir refermé je ne suis pas blessé, pourvu qu'il ait pris du plaisir à le lire.


- Comment travaillez-vous ? Avez-vous des habitudes d'écrivain, Faites-vous des recherches sur les sujets que vous abordez...

Des recherches ? Evidemment ! Quand je lis, j'adore que ce je découvre dans un roman soit vrai. J'aime apprendre des choses en lisant. C'est sûrement mon côté prof. Donc, quand j'écris, c'est pareil : je veux que le lecteur soit moins bête à la page 300 qu'à la première. Le travail de recherche est donc la part la plus conséquente dans la confection d'un de mes polars. Ensuite, les recherches effectuées, je dresse une grille avec les personnages et une autre avec ce qu'il doit se passer à chaque chapitre. Une sorte de storyboard. Puis je me lance dans la rédaction à proprement dit. J'écris vite, ne suis pas trop exigeant sur ce premier jet. Une fois terminé, je passe à la relecture et aux corrections. C'est l'étape que j'aime le plus et sur laquelle je suis capable de passer des heures : je veux que toutes les phrases me plaisent. Je ne veux pas laisser une seule tournure, une seule virgule dont je ne sois pas satisfait ! Enfin, je fais lire cette première version à mes proches et la corrige selon leurs commentaires et critiques.


- Sinon... qu'aimez-vous lire ? Auriez-vous un livre à conseiller ?

J'aime les classiques car je ne suis que rarement déçu. Balzac, Zola, Maupassant. Les auteurs russes figurent dans mon panthéon littéraire : Doestoevski, Tolstoi... J'aime aussi beaucoup Houellbecq, Bret Easton Ellis. J'ai adoré San Antonio. Si je devais conseiller un bouquin cela pourrait être Anna Karénine de Tolstoi : un pavé hallucinant qui commence par l'un des plus beau incipit de la littérature !


- Une envie de rajouter quelque chose ?

Read and have fun !  (j'ai oublié de vous dire que je suis bilingue :-))


Bibliographie

- Le jeu de l'assassion


- La fille qui en savait trop

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